Les mini Mondes sont une jeune entreprise française créée par des parents, ils proposent à la fois des jouets en plastique recyclé et un magazine adapté aux plus jeunes.
L'oeuf ou la poule ?
Nous leur avons demandé quelle idée leur était venue en premier : celle du magazine ou celle des jouets ? Quentin, co-fondateur, nous a répondu :
Super question ! On est parti de deux constats.
Premièrement. L’industrie du jouet génère 75 000 tonnes de déchets par an, rien qu’en France. C’est une industrie très traditionnelle. Les jouets sont principalement fabriqués en plastique, au bout du monde. Il fallait changer les choses, et bousculer les codes. On nous a dit que c’était impossible, alors on l’a fait !
Et puis, en tant que jeunes parents, on remarquait que les histoires n’étaient plus trop d’actualité. Elles étaient encore très genrées, ou violentes… Alors, exit les princesses, pompiers, policiers, place au tour du monde avec la famille Duchemin (et en van !).
On a commencé par lancer notre van en plastique recyclé, fabriqué en Bretagne (le succès a été immédiat), puis nous avons lancé notre premier carnet de voyage, sur le Maroc.
Aujourd’hui, les Mini Mondes, c’est tout un univers inspirant avec des jouets en plastique recyclé, made in France, et carnets de voyage ludo-éducatifs.
Eco-conçus
L'équipe a fait le choix d'adopter une démarche d'éco-conception, tant pour les jouets (comme le montre la carte ci-dessous) que pour les magazines également fabriqués en France. En ce qui concerne les magazines, ils privilégient la vente directe sur leur site afin de maîtriser les stocks et donc les quantités imprimées.
La co-création
L'équipe a également fait le choix de faire de la co-création son ADN.
Que ce soit avec les fournisseurs, qui dès le départ ont été des “partenaires qui partagent nos convictions” explique Quentin.
Ou pour la conception du contenu éditorial puisque l'équipe aux multiples compétences (un écrivain jeunesse, des illustratrices, un directeur artistique, un musicien, une éditrice et une responsable pédagogique) s'appuie également sur une famille vivant dans le pays concerné, ceci pour “avoir un regard le plus exhaustif possible” continue Quentin.
Ou encore en impliquant les usagers afin que “les Mini Mondes ressemblent au plus près aux attentes des parents … et des enfants !” A cet égard Quentin nous partage quelques anecdotes :
Nous avons rencontré 200 parents avant de lancer le projet pour mieux comprendre ce à quoi pourrait ressembler le projet de leur rêve. La communauté s’appelait « Toygether ».
Autres exemples : La forme des personnages provient d’un dessin d’un enfant de 3 ans, et le choix des pays des carnets est fait par la communauté. Pour ce faire, on utilise beaucoup notre réseau Instagram et des sondages via nos newsletters.
D'ailleurs, concernant la forme des personnages, ils viennent récemment de poser la question sur leur page Facebook. L'avenir dira comment ils ont concilié les différents avis !
Initiation linguistique
Pour accompagner le magazine papier plusieurs pistes audio sont disponibles en téléchargement (rubrique médiathèque). Le fichier à télécharger est mis à jour à chaque nouvelle parution et contient les fichiers de tous les numéros.
Outre l'histoire lue et la chanson, les quelques mots dans la langue du pays sont un trésor linguistique. A ce jour, l'enfant peut apprendre des mots dans une dizaine de langues grâce à l'écrit et l'audio !
D'ailleurs cette richesse linguistique nous interpelle : comment fait l'équipe des mini Mondes pour proposer autant de langues ? Quentin nous explique qu'ils s'appuient sur leur propres compétences, sur la famille sur place généralement bilingue (mais pas toujours) mais aussi sur leur réseau de connaissances. Par exemple, pour le russe c'est l'épouse du directeur artistique (dont c'est la langue maternelle) qui a apporté sa pierre à l'édifice.
Droit à l'image de l'enfant
Publier des photos d'enfants sur le web nécessite des précautions car si généralement ce sont les parents qui ont l'exercice de ce droit à l'image, le droit lui-même appartient à l'enfant.
En vendant des produits pour tout-petits, l'équipe des Mini Mondes publie de nombreuses photos d'enfants. Nous leur avons demandé s'ils sensibilisaient les parents au fait que leur enfant à des droits concernant son image. Là encore Quentin nous répond :
Bien sûr ! On cultive vraiment la proximité et la transparence avec notre communauté. C’est tellement merveilleux. Chaque jour, nous recevons des photos d’enfants qui s’éclatent avec nos carnets, c’est notre plus beau cadeau. On est très vigilant quant à l’usage de ce contenu. Pour les réseaux sociaux, on poste souvent des enfants de l’équipe, et on fait appel à des agences spécialisées.
L'avis d'une abonnée
Camille est maman de 2 jeunes enfants, l'aîné de 4 ans et demi est abonné depuis 1 an. Il est fan ! Elle nous partage leur avis :
Nous apprécions particulièrement l'originalité (découverte des pays du monde et de leurs cultures, même pour les tous petits), et la variété de ce qui est proposé dans chaque carnet de voyage : histoires, autocollants, jeux divers, pistes audio avec quelques mots dans la langue du pays, chanson qui reprend les différentes choses vues dans le carnet, grande histoire lue, petite présentation d'un enfant du pays et de sa famille, recette de cuisine à tester...
Quant à Bibliance, nous avons particulièrement apprécié les quelques photographies car si le carnet de voyage est essentiellement dessiné, de vraies photographies viennent ancrer l'aventure dans le réel comme la Tour de Pise pour l'Italie ou une aurore boréale pour la Suède par exemple.
Perspectives
Le site des mini Mondes est agréable à consulter, l'équipe cherche à communiquer au maximum et les informations sont nombreuses. Au delà des jouets et magazines, ce sont des accessoires, jeux et livres qui sont également développés.
L'équipe n'est pas à court d'idées, un podcast serait même en préparation… mais chut, c'est encore secret 😉.
Rendez-vous sur leur site ou leurs réseaux pour en savoir plus dès le temps venu 😃.