Peur dans la neige

Présentation par l'éditeur

Les jumeaux Fleur et Julius sont en vacances chez leur grand-mère. Une nuit‚ Fleur aperçoit une lumière dans le bois qui jouxte la ferme isolée. Oubliant toute prudence‚ elle enfile des bottes‚ un manteau et sort dans la neige. Sous un sapin‚ la jeune fille découvre qu’un trou a été creusé et met au jour un paquet contenant des liasses de billets et des bijoux. Mais quelle idée d’emporter ce trésor... Voilà Fleur‚ Julius et Mamilia embarqués dans une série noire dont ils vont avoir bien du mal à se dépêtrer. La curiosité est parfois un bien vilain défaut!

Un roman policier haletant‚ trépidant‚ pour jeunes lecteurs qui risquent bien de ne plus lâcher le roman jusqu’à la fin. 

Notre avis

Pas de meurtre dans ce roman mais de la violence : de la part de celui qui veut reprendre son bien mais des enfants aussi, qui, pour se défendre, vont répondre à cette violence par la violence. Difficile de savoir où s'arrête la surenchère. Une ambiance réaliste, sous tension et angoissante qui va au delà du titre : la peur n'est pas seulement dans la neige pour un jeu de cache-cache mais aussi dans la maison censée être un lieu sécurisant.

Plusieurs éléments accentuent ce sentiment d'insécurité : la maison de Mamilia est isolée en région montagnarde (dans les environs de Pontarlier), le téléphone est coupé, les 3 héros sont dans des pièces différentes de la maison et ne savent pas ce qu'il advient des autres. 

Les héros ne manquent cependant pas de courage.

L'autrice en profite d'ailleurs pour rendre hommage à celui d'hommes et de femmes, qui ont oeuvré pour le sauvetage de milliers de personnes, tant dans le récit :

Si Fleur le pouvait, elle remercierait ses arrière-grands-parents.

Ce sont eux, la père et la mère de Mamilia, qui ont eu l'idée de cette chambre muette. Une pièce à l'abri des regards, insoupçonnable, dissimulée derrière une bibliothèque. Il n'y avait pas que l'annexe d'Anne Franck et sa famille, qui avait existé pour se protéger de l'ennemi : un peu partout pendant les années quarante, les gens avaient été ingénieux.

Pendant le Seconde Guerre, la chambre muette avait permis aux parents de Mamilia de cacher des personnages en danger. La frontière suisse était à quelques heures de marche et ils avaient été des passeurs très efficaces. (p. 77)

qu'en dédicace finale :

Pour tous les Justes parmi les Nations, de Franche-Comté et d'ailleurs, reconnus ou restés anonymes, grâce à qui des milliers de vies ont été sauvées pendant le Seconde Guerre mondiale. Et pour tous ceux qui continuent aujourd'hui à accueillir courageusement et secourir des enfants, des adolescents, des femmes et des hommes qui fuient un enfer. (p. 127)

Ce court roman rythmé devrait plaire aux jeunes avertis qui aiment se faire peur.