En plein hiver, un petit chien abandonné est sauvé par une petite fille qui patine sur la glace d'un lac gelé.
Le récit se passe dans sous une neige virevoltante à travers laquelle il est difficile de distinguer les formes. Le narrateur parle à la 1ère personne. A 1ère vue on ne sait qui il est si ce n'est qu'il s'interroge sur le petit point rouge qu'il voit au loin : est-ce une menace ou pas ?
Ni loup ni bête des bois, c'est une petite fille.
Elle sourit, fait un signe. Elle m'appelle, je crois. Mais je ne bouge pas, malgré tous mes frissons. Même si je le voulais, je ne le pourrais pas.
On découvre avec surprise que le narrateur est un petit chien blessé à une patte. L'album se termine dans une ambiance tendre et chaleureuse marquée par des couleurs orangées : la fillette demande à son père si elle peut le recueillir.
Les derniers mots reviennent au chien :
Leurs sourire est une couverture, les yeux de la petite me protègent comme un toit.
L'hiver peut bien jouer à effacer les choses, ici je n'ai plus froid.
Coup de coeur pour cet album très bien construit. A la 1ère lecture, il n'est pas évident de comprendre que le narrateur est un chien : la couverture montre le visage de la fillette et le narrateur parle à la 1ère personne. Conçu pour laisser croire qu'elle est la narratrice ?
Ce quiproquo s'évente lorsque l'on comprend que le narrateur parle de cette fillette. Le mystère reste entier jusqu'à la fin…
Pourtant, les indices qui montrent le petit chien parle, sont là dès le début, dans les illustrations ! La 2ème lecture est bien différente mais tout autant savoureuse.
Un album à lire et relire pour sa construction, ses illustrations et son texte poétiques !
J'ai aussi apprécié le fait qu'il n'y ait pas d'échanges de parole entre le chien et les humains. Il n'est pas forcément besoin de passer par le merveilleux pour provoquer la magie.